Contre toute attente, les autorités n’ont pas revu à la baisse les prix des carburants. Les prix de l’essence et du diesel demeurent inchangés, soit Rs 74,10 le litre pour le premier et Rs 54,55 le litre pour le second. Une décision qui ne plait pas beaucoup aux automobilistes. Pourtant, la baisse du prix sur le marché international avait donné beaucoup d’espoir aux Mauriciens.

La conséquence directe de cette décision : la State Trading Corporation  (STC) perd Rs 5.91 sur chaque litre de diesel. En effet, la hausse des prix des carburants est plus de 10% plafonnés. De ce fait, les fonds sont épuisés vu qu’il faut répercuter le prix sur les finances de la STC au lieu des consommateurs. Le déficit du Price Stabilisation Account s’élève à Rs 4,4 milliards au 12 janvier.

L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Les prix ont fortement augmenté à la pompe en France par exemple. Les analystes estiment que le prix du pétrole brut Brent s’établira en moyenne à 83 dollars le baril en 2023, soit une baisse de 18 % par rapport à 2022, et qu’il continuera de chuter à 78 dollars le baril en 2024 en raison de l’accumulation des stocks mondiaux de pétrole, ce qui exercera une pression à la baisse sur les prix du pétrole brut.

Tous les pays ont accès aux mêmes prix du pétrole sur les marchés internationaux, mais ils imposent de différentes taxes. À Maurice les prix des carburants sont particulièrement élevés car, outre les droits d’assises de Rs 12.20 sur chaque litre, des contributions sont prélevées comme suit : Road Development Authority Rs 1.85, transportation et stockage pour Rodrigues Rs 0.4, construction du stockage pétrolier Rs 0.65, subsides sur le riz, la farine et le gaz ménager, Rs 4.20, solidarité Covid-19, Rs 1.0 et financement des vaccins, Rs 2.00.